Il était rare que je m'occupe de regarder la télévision, la plupart du temps, je me contentais de convaincre l'homme dont j'étais amoureuse que dans un monde parallèle nous avions été heureux ensemble. Malheureusement, mes tentatives, bien qu'extrêmement nombreuses, s'avéraient, souvent, vaines. Pourquoi ? Pour le savoir j'aurais du me trouver dans la tête de l'intéressé, connaître ses moindre pensées. Je les avaient entraperçues, un temps, celui d'un rêve merveilleux. Malheureusement, ce jour-là, le réveil fut plus que douloureux, à vrai dire, j'eus vraiment beaucoup de mal à m'en remettre, encore plus lorsque j'eus, délibérément et avec un stupidité exemplaire, gaspiller ma dernière chance de le reconquérir : tout recommencer. Je ne suis qu'une imbécile, voilà ! Rien de plus ni de moins !

Bref, je parlais de TV lunaire. En somme, ils y racontaient les potins du coin croyant amuser la galerie. En réalité comme les poeple étaient présentés par des riches, ça ne faisait que moyennement rire les moins... chanceux. En effet, ils passaient leur temps à nous rabaisser et à se mettre en valeur. Je les hais. La raison de mon double jeu est simple : rester avec l'homme de ma vie. J'habite avec lui, ce qui est déjà un fameux progrès et puis le fait qu'il m'ait emmener avec lui est un signe, non ? Peut-être... En tant que fleur bleue, je pouvais très bien m'emballer, le nombre de fois où cela m'était arrivé... Une fois de plus une fois de moins, ça ne changerai plus rien pour moi. L'ennui ce sont les voisins et leurs regards interrogateurs, curieux. Les filles à papa ont une tendance à vouloir tout savoir qui m'énerve. Plusieurs fois je me suis retenue d'en encastrer une. Ce qui me retiens, un homme, beau, magnifique,... J'éviterais d'entrer dans les détails, nous en aurions pour des heures entières à le décrire.

Donc, pour une fois, je me décide à allumer ce fichu appareil. N'étant pas très douée de naissance, il m'a fallu au moins un quart d'heure pour trouver comment l'allumer avant de m'apercevoir qu'il s'agissait d'une télécommande vocale. Heureusement, il n'y avait personne d'autre que moi dans cette maison sinon, une fois de plus, je me serais faite remarquer. Par hasard en allumant, je tombe sur cette maudite chaîne lunaire mais pour une fois, l'annonce s'avère intéressante. A peine ai-je entendu la fin du journal que je me précipite dehors en oubliant presque mon masque à oxygène. Aussitôt, je me rends dans les coins sombres, ceux qu'on hésite à explorer seul. Le corps a déjà été enlevé ! ET MERDE ! Furieuse, je shoote dans une petite pierre de la taille d'une bille, la suis de l'œil et remarque qu'elle s'échoue sur les pieds de quelqu'un... Je n'étais pas seule, mon cœur commença à palpiter...